La Stratégie d’Accès à l’Eau Potable (AEP) 2021-2030 a été lancé ce 1er décembre au cours d’une table ronde de mobilisation des bailleurs de fonds présidée par la Premier ministre Victoire Dogbé, en présence de plusieurs membres du gouvernement, à Lomé.
Organisée par le ministère de l’eau et de l’hydraulique villageoise, cette table ronde qui a réuni les partenaires bilatéraux et multilatéraux, les investisseurs privés, les fonds souverains, la société civile et toutes autres sources de financement, a également permis de présenter le Plan Directeur d’AEP du Grand Lomé 2023-2050 aux acteurs et s’est tenue grâce à l’appui de l’agence Française de Développement (AFD).
Elle vise à fédérer les synergies de tous les acteurs sur la vision du Togo qui dans le Programme 6 de la feuille de route gouvernementale, a inscrit l’accès à l’eau potable en lettre d’or.
Pour la Premier ministre, elle constitue une étape décisive pour accélérer l’atteinte de l’objectif de la feuille de route gouvernementale 2020-2025, visant à augmenter significativement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en vue de parvenir à l’accès universel à l’horizon 2030.
Le ministre l’eau et de l’hydraulique villageoise, Bolidja Tiem estime pour sa part que le financement du secteur de l’eau et de l’assainissement aidera considérablement à éradiquer des maux dont souffrent les sociétés.
“Financer le secteur de l’eau et de l’assainissement, c’est aussi financer l’inclusion, la cohésion sociale et la lutte contre l’extrémisme violent ; d’où les enjeux de la présente table ronde. Mettre l’eau à la disposition de nos populations, c’est assurer le développement d’un certain nombre de secteurs fondamentaux tels que l’industrie, l’agriculture, l’élevage, l’environnement, la pêche. Mettre l’eau à la disposition de nos populations, c’est promouvoir la santé en luttant contre diverses maladies hydriques. Le faisant, nous modifierons sensiblement le quotidien des populations et leurs rapports avec cette denrée précieuse qu’est l’eau.”, a-t-il laissé entendre.
De son côté, Zolika Bouabdallah, Directrice pays de l’AFD a souligné est revenue sur l’engagement de la France aux côtés du Togo dans la chaîne de valeurs. Pour elle, l’objectif du gouvernement togolais est d’atteindre un taux de 100% de desserte en eau potable à l’horizon 2030. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a préparé plusieurs études stratégiques dont les conclusions qui seront présentées, sous forme de programmes durant les deux jours de travaux.
“Ces programmes constituent le portefeuille de projets prioritaires que le gouvernement souhaite mettre en œuvre pour les années à venir, tant pour le volet approvisionnement en eau potable que pour le volet assainissement. C’est plus précisément pour financer le volet approvisionnement universel en eau potable que nous nous sommes réunis aujourd’hui”, a-t-elle déclaré.
Les deux jours de travaux ont permis aux différents acteurs de s’imprégner du cadre macroéconomique, juridique et institutionnel du sous-secteur de l’eau au Togo, l’exploitation du service public d’eau potable au Togo et la vision stratégique de l’AFD sur le secteur de l’eau.
A la clé, une convention a été signée par l’Agence et le gouvernement togolais, réaffirmant l’engagement de cette dernière à accompagner le pays dans ce processus de couverture nationale.
Le Togo, faut-il le rappeler vise à atteindre un taux d’accès de 85% au plan national, 95% en milieu rural,85% en milieu semi-urbain, 75% en milieu urbain hors Grand Lomé, et 80% dans le Grand Lomé.
Afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable du Grand Lomé en faisant recours aux eaux de surface, appuyer l’agriculture dans la maitrise de l’eau afin d’améliorer les rendements agricoles via l’irrigation, augmenter l’accès aux infrastructures d’assainissement à la fois en zones urbaines et rurales, des études ont été menées par le ministère sectoriel et ont conduit à l’élaboration à cette stratégie.